Le guide des anime de l'été 2019
Fire Force

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Fire Force ?
Note de la communauté : 4.2



Qu'est-ce que c'est ?

L'humanité est terrifiée par le phénomène de combustion humaine. Des brigades spéciales Fire Force ont donc été mises en place avec pour mission de trouver la cause de ce mystérieux phénomène ! Le jeune Shinra, nouvelle recrue surnommée le Démon, rêve de devenir un héros. Mais le chemin sera long et il devra, avec ses camarades, apprendre à affronter quotidiennement des Torches humaines !! Fire Force est une adaptation de manga diffusée sur Crunchyroll, Wakanim et ADN le vendredi à 13 h 25.

Comment était le premier épisode ?

Alain Broutta

Note :

Le feu contre la pierre, c'est l'affiche de cet été 2019 ! Face au Dr. Stone issu du Jump se dresse une autre adaptation très attendue d'un des shônen phares du moment : Fire Force, manga d'Atsushi Ôkubo (Soul Eater) publié dans le Shônen Magazine depuis 2015. L'adaptation a été confié au prolifique studio david production, bien connu des fans de JoJo's Bizarre Adventure, également à l'oeuvre récemment sur Les Brigades Immunitaires ou la nouvelle version de Captain Tsubasa. Cette fois, ça y est, la mèche est allumée… pour un pétard mouillé, ou un gigantesque brasier ?

Le récit nous entraîne dans un monde alternatif, disposant de son propre calendrier et vénérant le Dieu Soleil. Un jour, un étrange phénomène de combustion spontanée s'est répandu sur le monde : de temps à autre, sans aucune explication, certaines personnes se mettent à s'enflammer sur place en se transformant en torches humaines. Leurs âmes se voient ainsi damnées et ne peuvent trouver le salut que grâce à l'intervention de brigades spéciales, les Fire Force, combinant des talents de pompiers et d'exorcistes.

Notre histoire commence alors que la 8e brigade des Fire Force du royaume de Tôkyô accueille une nouvelle recrue : Shinra Kusakabe. Ce jeune homme aux dents pointus et au sourire crispé, qui ressurgit à chaque pic de stress, sort d'un passé plutôt trouble. Disposant de pouvoirs de pyromancie à l'instar des torches humaines, Shinra est soupçonné d'être à l'origine de l'incendie qui a tué sa mère et son petit frère. Surnommé depuis “le démon”, il ne rêve pourtant que d'une chose : prouver son innocence pour devenir un véritable héros.

Ce premier épisode rentre très rapidement dans le vif du sujet, en posant des jalons relativement connus pour le genre. L'esthétique générale n'est d'ailleurs pas sans rappeler Blue Exorcist, autre shônen plutôt remarqué en son temps. On n'échappe pas ainsi à quelques clichés, jusqu'à la dose “obligatoire” de fan service, quand les deux demoiselles de la brigade discutent du nouveau venu sous la douche. Espérons que cet écueil ne soit pas trop omnprésent, même si l'ending nous fait redouter le contraire...

Mais trêve de pinaillage : derrière ces quelques écueils, cette introduction réussit quasiment un sans faute. La narration dose parfaitement les enjeux globaux comme personnels, et l'on adhère immédiatement à l'esprit de la brigade. Shinra n'est soumis à aucun examen d'entrée, pour plonger au plus vite dans le feu de l'action. Et, par l'enfer, quelle action !! Caméra virevoltante, enchaînements fluides, effets pyrotechniques du plus bel effet, le tout alimenté par une piste orchestrale épique : on ne peut que s'embraser face à la qualité de l'ensemble ! Dans les séquences plus introspectives, les choix artistiques sont tout aussi judicieux, preuve d'une véritable réflexion sur les cadrages et les couleurs.

Dans ce lancement de saison, Fire Force nous offre un démarrage flamboyant. On prie pour que le foyer reste aussi bien entretenu sur le long terme. Ce n'est pas cette fois-ci qu'on échappera à la canicule !


Damien Hilaire

Note:

La saison 5 de Jojo se termine bientôt et voilà que le studio david production se met en tête de se lancer une nouvelle fois dans la production d'un titre en quatre courts (comprendre format 50 épisodes (48 ici pour être exact)). Ambitieux ? Pas qu'un peu ! D'autant que là, david production semble clairement vouloir s'afficher comme le nouveau Bones en adaptant ce titre. Et pour cause, Fire Force est le nouveau manga de l'auteur de Soul Eater, Atsushi Ohkubo, dont l'adaptation couronnée de succès avait été réalisée par la dream team de la grande époque du studio Bones. Autant dire qu'annoncer d'office une production en 48 épisodes venant d'un studio qui est parfois ric-rac ça a de quoi faire peur. Seulement voilà, il y a du changement et pas des petits au royaume de David Prod.

Car tout n'est pas rose au royaume des faiseurs d'animation. Et c'est d'autant plus vrai dans certains studiso tel que le mythique studio Shaft d'Akiyuki Shinbô, studio qui fait fuir à vitesse grand V tout ses protégés l'un après l'autre !
Ces protégés sont justement récupéré par d'autres studios prenant mieux soin de leurs employés, dont david production. Je vous le donne en 1000, le réalisateur de Fire Force est un ancien de Shaft qui a bossé avec Shinbô et il a pas débarqué au studio tout seul. Yuki Yase, réalisateur de Mekaku City Actors, Zaregoto et même d'Hidamari Sketch est donc au commande de Fire Force. Et il a ramené tout son carnet d'adresse de gars sûr pour faire péter le sakuga à l'écran, allant jusqu'à prendre Hideyuki Morioka comme directeur de l'animation et chara-designer, lui qui officiait déjà sur Kizumonogatari et la saga Sayonara, Zetsubou-Sensei. Autant dire qu'en sachant ça on est carrément saucé par le résultat potentiel. Et on a raison de l'être.

Cet épisode 1 était une pure réjouissance visuelle comme rarement vu en dehors des productions de Bones ces 10 dernières années. Sakuga bien sûr, mais aussi, choix de couleurs vives et changement de style pour un rendu crayonné tout à fait bienvenu. Sans parler de l'animation du feu qui mêle habilement 2D et 3D sans que ça fasse tache !
Alors, effectivement, cette histoire de pompier enflammé qui combattent des gens transformé en démons de flamme qui se consument avec leur entourage a clairement un goût de shônen très classique. Mais force est de constater que quand on y met la forme, même le plus simple des shônen devient un pur délice.
Shinra Kusakabe, orphelin au rictus involontaire, est un héros facile d'accès. Il est facilement gêné, le stress lui fait faire un sourire creepy qui effraie ses congénère et lui vaut le rejet et la moquerie de ses pairs. Ce qui lui a valu d'être choisi comme bouc émissaire de sa propre tragédie. Jeune pompier possédant un pouvoir de manipulation du feu de 3e génération, il intègre la 8e brigade de la ville. À peine arrivé le voilà déjà à devoir partir avec son équipe sur les lieux d'un incendie provoqué par une torche humaine.

Cet épisode est surtout l'occasion de présenter le héros et son passé. La réal envoie directement tout le pathos en une fois, comment Shinra va devoir surmonter son trauma lors de son baptême du feu s'il veut s'accomplir. Simple, efficace et brillamment mis en scène avec une esthétique Shaft/20 sur laquelle on ne crachera pas. Vivement la suite !


Bruno De La Cruz

Note :

Nous sommes obligés de récompenser ce premier épisode par un joli 5 ! Et pour tout dire, la note maximale ne vient pas aveuglément dire merci à la débauche de sakuga – bien que ce soit un immense atout du show – sinon souligner la vraie direction menée par le réalisateur Yuki Yase.

Prenons les choses dans l'ordre : le studio david production a beau avoir fini sur les rotules avec la production, ambitieuse, de JoJo's Bizarre Adventure (avec des cuts rendus à la limite de la diffusion TV), voilà que la maison annonce encore un long format de près de 50 épisodes (comme pour Captain Tsubasa et Jojo's, donc). Une volonté louable, et qui marque un tournant dans l'histoire du studio, vu la renommée du titre.

La marque de Yuki Yase sur l'épisode est tellement importante qu'elle se doit d'être alimentée tout au long. On abordera plus tard les coups d'éclats en matière d'animation, mais son penchant pour mettre en avant le trauma du héros (accusé d'avoir brûlé sa famille) est proche du cinéma d'auteur. Pour se faire, il ressort ses habitudes vues quand il officiait chez le studio Shaft. On a donc droit à de gros contrastes de couleurs, un penchant pour les fluos, ce qui donne à l'ensemble une bascule de ton à la fois saisissantes et parlantes (notamment quand le ciel est rouge). C'est une vraie identité qui apporte un plus à l'adaptation (pour être honnête, je ne suis pas fan du manga). Cela balaie le côté gag (pas complètement) pour mettre en avant la dramaturgie.

Evidemment, l'entrée fracassante de Fire Force dans ce line-up d'été tient essentiellement, aux yeux des réseaux sociaux,< des coups d'éclats de l'animation Kazuhiro Miwa. L'animateur star passé sur Afro Samurai, Tokyo Ghoul et tant d'autres transforme en or tout ce qu'il touche. Ici, l'amplitude de son action donne aux pouvoirs du héros une force et une dynamique remarquables. C'est surtout la longueur de ses scènes qui impressionne, et tous les mouvements s'accompagnent de superbes FX (fumée, vapeur), renforçant encore la sensation de chaleur et de brûlure à travers l'écran.
L'animateur est connu pour s'accaparer le mouvement de la caméra, et avec un pouvoir comme celui de Shinra, il a trouvé une matière idoine pour s'amuser.
J'aimerais quand même citer les noms de Hiroyuki Ookaji (qui a animé quantité de flammes) et de Yoshito Takanime (Re:Zero). Ce dernier gère la direction artistique depuis le célèbre Studio Biho (Bihou) et rend encore un travail d'excellente facture, à côté du designer Toshiki Amada. Ohkubo, l'auteur, a toujours imaginé des décors ambitieux. On se souvient que Bones avait parfaitement digéré ça dans Soul Eater. Bihou sort le grand jeu avec des designs solides, réalistes, un gros travail sur les textures, qui laisse parler le côté massifs et moderne du manga.


EmmaNouba

Note :

Alors que Tokyo est depuis quelques années en proie à des phénomènes d'auto combustion humaine, Fire Force dépeint le quotidien d'une unité de pompiers d'un nouveau genre. Cette unité a la lourde tâche de permettre aux âmes de trouver le repos. Les personnes qui se transforment en torche, perdent aussi toute humanité et deviennent des sortes de démons destructeurs.

Dans cette adaptation du manga d'Atsushi Ohkubo (Soul Eater), réalisée de main de maître par Yuki Yase, un ancien du studio Shaft, on suit Shinra Kusakabe, surnommé le Démon. Pour conter les aventures de ce personnage attachant, le réalisateur a fait appel à tout un tas de collègues qui ont claqué la porte de Shaft et rejoint Fire Force, intégrant david production (JoJo's Bizarre Adventure). Entre Hideyuki Morioka, chara designer et chef de l'animation, le designer Toshiki Amada, le directeur artistique Yoshito Takamine… Le script est signé Yamato Haishima. Tout ce beau monde s'est appliqué et Fire Force est magistral graphiquement et dans la narration.
Prévu à la base pour ce printemps, la production a pu soigner le rendu et faire de cette série un petit bijou. Entre les missions dangereuses et les flash-backs de l'enfance brisée de Shinra, le spectateur est accroché. Pas trop de blabla introductif. On saisit rapidement le problème : le jeune produit du feu par ses pieds (notamment) et surtout le maîtrise, c'est un mutant de la 3e génération, nous renseigne-t-on. Du coup, on apprend qu'il a été soupçonné d'avoir tué sa mère et son petit frère. Pas plombant du tout, ce début de série. En fait, non seulement Le Passage à l'animation est une vraie réussite, mais les ambiances à la steampunk et l'univers sont vraiment réussies.
On ne sait pas pourquoi tout à coup les gens ont commencé à s'enflammer littéralement… La seule chose que l'on sait est que pour mettre fin à la souffrance de ces torches humaines, ces unités sont précieuses. Avec Shinra, on découvre les membres de son équipe, la 8e brigade, entre le chef qui terrifie tout le monde mais qui n'a pas de pouvoir, la charmante, forcément, bonne sœur blonde (sans pouvoir à part celui d'être dévouée au culte du feu), la dure à cuire…
Le récit est bien ficelé, et on se réjouit d'avance de voir comment Shinra, le rejet, le mal-aimé, va réussir à devenir un héros. Il pourra enfin laver son honneur et prouver qu'il n'est pas la cause de tout ce malheur, mais bien une victime.

Une bonne réussite que ce premier épisode, grâce à un traitement parfait des flammes, presque effrayant de justesse.


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